Les exigences relatives aux bonnes pratiques agricoles sont de plusieurs ordres. Environnementales et réglementaires tout d’abord, puisque les bonnes pratiques agricoles (BPA) ont été inscrites dans la loi en France, en application de la directive européenne 91/676/CEE du 12 décembre 1991, dite directive Nitrates. A cette contrainte réglementaire s’ajoute également des demandes de plus en plus fortes de la part des consommateurs en matière de traçabilité et de produits sains, mais aussi des métiers agricoles de plus en plus techniques.
Ces BPA s’appuient sur les connaissances liées à l’utilisation des ressources naturelles de manière durable afin d’obtenir des produits alimentaires sûrs et sains. Elles ont trait aux thématiques rencontrées sur un site de production à savoir la gestion de l’environnement général du site, des terres et de l’irrigation, de l’épandage et du stockage des fertilisants, ainsi que la protection phytosanitaire. Le respect de ces pratiques permet de garantir la sécurité et la santé du consommateur, tout en assurant à l’agriculteur de meilleurs profits.
La mise en œuvre des bonnes pratiques agricoles sur le terrain commence par le choix des cultures et des sols. Elle se poursuit avec la production et la manutention, et prend fin avec l’arrivée des produits dans l’assiette du consommateur. Dans ce cadre, les BPA prennent en compte les bonnes pratiques d'hygiène (BPH), qui renvoient aux méthodes liées au transport des produits vers le site d’élaboration, à la gestion des déchets, à l’entretien des locaux, au stockage des matières premières ou encore à la protection des ressources comme l’eau.
L’application des bonnes pratiques agricoles peut être fastidieuse ou impossible si on n’a pas les compétences nécessaires. D’où le besoin de se faire accompagner par des professionnels maitrisant l’ensemble des problématiques du monde paysan. Ils savent orienter l’agriculteur et lui donner les outils adéquats. Ils lui apportent surtout l’expertise dont il a besoin pour évaluer la mise en place des bonnes pratiques agricoles sur son exploitation. Normalement, les professionnels accompagnent directement sur site afin d’identifier les points forts et les points de fragilités. Une fois le diagnostic établi, ils proposeront des plans d’action conformes aux exigences et aux convictions des exploitants.
Par ailleurs, les experts proposent des modules de formation et d’accompagnement aux bonnes pratiques d’hygiène et à la mise en place de l’HACCP. L’exploitant peut dès lors clairement identifier les risques potentiels à chaque étape d’un process et établir lui-même des mesures de maîtrise, ainsi que la traçabilité correspondante. L’exploitant peut avoir droit aux modules de formation liés aux thématiques du sol, de la protection phytosanitaire et de l’entretien de la plante, notamment.