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Viticulture : les 10 bonnes pratiques phytosanitaires

1-Assurer le transport des produits phytosanitaires

Les bonnes pratiques phytosanitaires commencent avec le transport des produits sur l’exploitation par une camionnette. Soumis à l’arrêté TMD (Transport de Marchandises Dangereuses), ces produits doivent être conditionnés pour la vente au détail dans des emballages intérieurs agréés à l’ADR (Accord pour le transport des marchandises Dangereuses par la Route).

2-Garantir la sécurité du local de stockage phytosanitaire

L’exploitant agricole doit garantir la sécurité du local phytosanitaire, exclusivement réservé au stockage des produits phytos. Il faudra l’aérer et l’éclairer suffisamment, séparer les produits inflammables des corrosifs, ainsi que conserver les produits dans leurs emballages d’origine.

3-Préparer la bouillie à la pulvérisation

Phase extrêmement sensible, la préparation de la bouillie doit se faire conformément aux règles. Celles-ci veulent que l’agriculteur prévoie une réserve d’eau intermédiaire pour le remplissage du pulvérisateur dite cuve tampon, un clapet anti-retour pour éviter le débordement de la cuve et un volucompteur pour limiter les risques de pollution. Il évitera surtout les mélanges de produits chimiques pouvant avoir des conséquences néfastes sur la santé.

4-Intervenir dans de bonnes conditions climatiques

L’exploitant évitera l’entraînement de la bouillie hors des parcelles ou de la zone traitée, quelle que soit l’évolution des conditions météo. On ne pourra entamer une pulvérisation que si le vent a un degré d’intensité inférieur ou égal à 3 sur l’échelle de Beaufort (19 km/h).

5-Régler le matériel de pulvérisation

Pour des raisons économiques et environnementales évidentes, il faut effectuer le bon réglage du matériel de pulvérisation : buse, vitesse d’avancement et pression, régulation, volume. Toutes ces caractéristiques influent sur le rendement du pulvérisateur. Au niveau des buses, on peut vérifier le débit du pulvérisateur en mesurant la quantité d’eau sortant en un laps de temps défini.

6-Se protéger des produits phytosanitaires

La manipulation des produits phytosanitaires n’étant pas sans risques, l’agriculteur veillera à porter des Equipements de Protection Individuelle (E.P.I.). Il s’agit notamment de gants, de masques, lunettes, bottes et combinaisons.

7-Respecter les conseils d’utilisation spécifiés sur les étiquettes

Il est primordial de lire les étiquettes des produits phytosanitaires, avant toute utilisation, et de les respecter scrupuleusement ensuite. Ces indications permettent de vérifier les conditions d’emploi et les précautions à prendre pour un usage optimal et en sécurité d’un produit phytosanitaire.

8-Optimiser l’efficacité des traitements

L’ajout des adjuvants permet d’améliorer l’efficacité des produits phytosanitaires et de limiter les déperditions de matières actives dans l’environnement. Citons les huiles, qui ont la fonction de faciliter la pénétration des substances actives dans les plantes ; les mouillants qui permettent d’étaler les gouttes ; et les sels dotés d’un effet humectant.

9-Gérer les fonds de cuve et les effluents

Après traitement, il reste toujours un fond de cuve. Il faudra l’utiliser en le diluant par un volume d’eau égal à 5 fois son volume. La vidange du fond de cuve est autorisée dans la parcelle, à condition d’avoir diminué la concentration initiale de la bouillie. Ces actions permettront une meilleure gestion des effluents phytosanitaires, en plus de l’utilisation de produits aux emballages performants et le lavage du pulvérisateur.

10-Entretenir le matériel

À la fin du traitement, le viticulteur pensera à rincer et nettoyer à l’eau claire et au savon le matériel de pulvérisation. Il prendre surtout soin de laver l’extérieur de la pompe, ce qui facilitera grandement l’inspection visuelle avant un prochain usage. Si tout est bien fait, on pourra détecter une fuite, par exemple.

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