En agriculture, le travail du sol est une étape importante en raison de son effet sur la production future, en qualité et en quantité. Si l’on souhaite réussir cette opération, il faut prendre en compte quatre axes incontournables : la maîtrise technique, la connaissance des outils, la connaissance des parcelles et l’établissement de la culture.
Activité cruciale en agriculture, le travail du sol s’effectue à travers une série d’opérations culturales qu’il faut absolument maîtriser. Il s’agit en premier du pseudo-labour, qui consiste à travailler le sol sans le retourner et à répartir les débris végétaux sur toute la surface. C’est une alternative au labour qui cause d’importants dégâts sur les différentes couches du sol appelés horizons.. Une autre technique est le décompactage, un travail en profondeur (15 à 30 cm) sans retournement de la terre ni de mélange des couches.
Troisième technique : le semis direct. Elle permet d’introduire directement la graine dans le sol sans travailler ce dernier, c’est à dire sans labour. Notons enfin la façon superficielle, une pratique comparable au pseudo-labour, mais se faisant sur une profondeur limitée (entre 5 et 10 cm). Toutes ces techniques ont pour but de créer un état physique du lit de semences et favoriser l'humification des matières organiques, ainsi que l’épanouissement futur des graines. Encore faut-il connaître les outils adaptés à ces différentes techniques.
Chaque pratique culturale utilise un outil en particulier ou en combine plusieurs. Ainsi, le pseudo labour emploie des instruments aratoires divers tels que la charrue, le motoculteur, la bêche et la herse. Le décompactage, lui, se réalise avec une grelinette, encore dénommée fourche biologique ou fourche-bêche. Cet outil est prisé par certains jardiniers amateurs et maraîchers pour le travail du sol.
Quant au semis direct, il s’effectue avec un semoir, une machine agricole justement dédiée à cette activité. Enfin, on a la façon superficielle, qui repose sur des outils à disques ou à dents, tels que les herses (rotatives, disques, billonneuses). Ils sont plus adaptés au triage des mottes. Notons néanmoins qu’il s’agit là de recommandations. L’agriculteur peut choisir les outils en fonction des types de sols et des espèces végétales cultivées.
Outre la maîtrise technique et le choix des outils, l’agriculteur a besoin de connaître sa parcelle pour un bon travail du sol. Il doit par exemple estimer la biomasse, la teneur en matière organique ou encore le niveau de stress hydrique du sol. À partir de ces variables, l’exploitant agricole pourra évaluer les besoins en azote de sa culture et en déduire la quantité exacte à épandre. Cette estimation constitue le premier pas vers l’agriculture de précision, qui cherche à connaître à l’avance le rendement parcellaire. L’objectif est de moduler les apports d’engrais ou de produits phytosanitaires en fonction des besoins réels des plantes.
En dernier ressort, l’agriculteur accordera une attention particulière à l’établissement de la culture. Cette plantation s’appuie sur des opérations telles que l’aménagement de la parcelle et la préparation du sol avec de la fumure. Une fois ces travaux effectués, l’agriculteur devra notamment décider de la variété à installer. Exemple avec l’établissement de la vigne qui intervient généralement entre février et mars, afin que la plante s’enracine avant l’été.