Peut-être avez-vous déjà entendu parler de résidus lors des analyses de vos vins ? Nombreux sont les questionnements présents autour de ce sujet, mais pas de panique, nous allons le décortiquer pour vous.
La viticulture est une des cultures qui emploie le plus de molécules phytosanitaires. Leur utilisation, leur présence dans l’environnement et les produits notamment les vins, sont au cœur des préoccupations à la fois des producteurs et des consommateurs.
La vigne a donc besoin d’être traitée et protégée contre les maladies et ravageurs tout au long de la saison végétative. Au cours de sa croissance, les viticulteurs vont alors la traiter, à l’aide de pulvérisateurs, et donc appliquer des produits phytosanitaires. Qu’ils soient naturels ou chimiques, les substances actives de ces produits laisseront toujours une trace, appelé résidu, après leur passage.
Toutes les molécules phytosanitaires sont concernées.
Pour mémoire, il existe 3 types de substances. Les systémiques qui agissent dans la plante, celles de contact qui restent en surfaceet les pénétrantes.
Lors des vendanges, les raisins récoltés porteront des résidus qui, pour certains, seront présents dans le vin fini, dans d’infimes concentrations.
Certaines molécules seront, dans un premier temps, lessivées par les intempéries tout au long de la sison culturale.
Ensuite, il existe plusieurs leviers d’action pour réduire la teneur en résidus dans les vins :
- Les leviers viticoles : nous aurons par exemple le choix et le positionnement des traitements (importance de la date de traitement, en particulier autour de la période de floraison) ; le nombre de traitements, la réduction de dose pendant les traitements…
- Les leviers œnologiques : nous pouvons citer par exemple le type de vinification (phase liquide, etc), le type d’adsorbants utilisés pour la filtration ou les produits de collage…
Des études récentes placeraient 2 leviers viticoles en premier choix pour réduire fortement la présence de résidus : le choix des molécules phytosanitaires ainsi que leur positionnement. Ces leviers sont ceux qui auraient le plus fort impact sur la réduction des résidus dans les raisins.
Néanmoins, il faut garder à l’esprit que les leviers d’action et le classement de leur efficacité dépend énormément de la molécule phyto utilisée : on dit que les leviers sont « molécule dépendant ».
Dans les vins, nous procédons à des mesures de concentrations des molécules de résidus en laboratoire d’analyses.
Pour chaque résidu, Les concentrations sont différentes. Il existe des tableaux de référence pour chaque résidu, qui indique la concentration maximum acceptable présente dans un vin.
Aujourd’hui, les laboratoires sont capables de détecter des concentrations très faibles, de l’ordre de 0,005 à 0,001 mg/kg (source IFV). En-dessous de ces valeurs, on considère que dans un vin il n’y a pas de résidus.
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