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Les enjeux du diagnostic carbone sur une exploitation agricole

Le bilan carbone est un outil diagnostic majeur pour quantifier et aider à réduire les gaz à effet de serre (GES) générés par le secteur agricole. Aussi appelé diagnostic carbone, il est un outil de comptabilisation de ces GES. Il tient compte de l’énergie primaire et de l’énergie finale des produits et services, c’est-à-dire depuis leur fabrication ou conception jusqu’à leur commercialisation ou déploiement.

Bien qu’il soit moins réchauffant que bien d’autres gaz (méthane CH4, oxyde nitreux N2O, etc.), le dioxyde de carbone (CO2) est actuellement le plus connu des GES. Il est issu essentiellement des consommations énergétiques à base de produits fossiles tels que le pétrole, le gaz naturel et le charbon. L’agriculture est le seul secteur économique qui a le potentiel pour stocker ce gaz dans son cycle de production. Cela peut se faire au travers des puits de carbone, des techniques culturales ou le développement des haies (agroforesterie).

Un processus en six étapes

Ce diagnostic carbone se déroule en 6 points : la sensibilisation au réchauffement climatique et à son impact ; l’établissement du périmètre de l’analyse ; la collecte des informations ; l’exploitation des données recueillies ; la définition d’un plan d’action en vue de la réduction des émissions ; et la mise en pratique des mesures décidées. Sa réalisation peut coûter entre 4 000 et 5 000 euros HT. Mais, les pouvoirs publics comme l’ADEME et le Conseil régional octroient aujourd’hui des subventions aux agriculteurs pour réduire cette charge financière. Les aides, qui dépendent de l’activité et de la région de l’exploitation, peuvent atteindre jusqu'à 70 % du prix de l'étude.

Un « bon diagnostic carbone » pour les nouveaux agriculteurs 

Fin avril, le ministère de l'Agriculture et l’ADEME ont lancé le dispositif « bon diagnostic carbone » pour les agriculteurs installés depuis moins de cinq ans. Doté de 10 millions d'euros, ce dispositif permet de financer des projets porteurs, c’est-à-dire ceux générant de la valeur environnementale et économique. Les exploitants n'auront à s'acquitter que de 10 % du coût complet du bilan carbone, soit environ 200 à 250 euros HT. Le plan France Relance finançant le reste (90%). Notons aussi que les dispositifs de financement disponibles actuellement incluent parfois des bonus. Par ailleurs, il existe de plus en plus de subventions privées sous forme de crédit carbone.

Un avantage environnemental et économique

Pour établir le diagnostic carbone, les agriculteurs peuvent suivre une formation, via un organisme spécialisé, pour ensuite pouvoir réaliser leur propre bilan. Ou bien ils ont la possibilité de faire appel à un prestataire habilité par l’ADEME. Au-delà du bénéfice sur l’environnement, les exploitations qui s’engagent dans une réduction des émissions de GES améliorent leur performance économique. De plus, si elles disposent du Label Bas Carbone, ces exploitations peuvent obtenir des crédits carbone valorisables auprès d’entreprises agissant pour la compensation de leur empreinte environnementale.

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