L’agriculture numérique, c’est l’ensemble des technologies numériques au service de la production agricole : observation, localisation et datage, réseaux de communication, informatique…. La liste est longue !
Les agriculteurs l’ont bien en tête : « GPS » est le premier mot cité lorsqu’on leur pose la question.
Télédétection, robotique, localisation GPS, modulation de dose… les technologies d’agriculture de précision sont variées pour s’adapter à la diversité des profils d’agriculteurs.
Le but : être en mesure de prioriser les services stratégiques pour un usage utile et raisonné.
Alors, agriculture numérique, agriculture de précision…De quoi parle-t-on ? Quels usages en faire ? Quelle adoption au sein du monde agricole ? Quels enjeux ? A quel prix ?
SAFE décrypte pour vous l’arrivée de notre agriculture de demain « connectée » !
A priori, quand on parle d’agriculture associée à des technologies numériques, on a plutôt l’impression d’être dans un film de science-fiction. Si ce n’est que les acteurs, ce sont nos agriculteurs !
Mais aujourd’hui, avec un semoir classique ou encore un pulvérisateur à voûte, y a-t-il un moyen VRAIMENT efficace pour piloter exactement la dose d’engrais à épandre ? Ou bien encore de cibler efficacement les maladies ?
Pas de panique, notre héros le numérique n’est pas bien loin ! Il s’invite partout jusque dans nos machines : tracteurs connectés, systèmes de guidage automatisé, outils d’aide à la décision, amélioration des modes de production…
Il existe une grande diversité des secteurs de cultures, donc une diversité de besoins. Cela tombe sous le sens, un céréalier du Lot-et-Garonne n’aura pas les mêmes attentes qu’un maraîcher des Landes par exemple ! Il faut donc des solutions adaptées pour aider chacun d’entre eux : une cartographie de vigueur, réalisée à l’aide de capteurs par exemple, peut aider un céréalier à apporter l’engrais là où les plantes en ont le plus besoin.
Ou bien encore, le sarclage (arrachage des herbes adventices et ameublissement du sol) est automatisé en maraîchage grâce à des capteurs de situation et un GPS, ce qui permet à l’engin robotisé de se diriger sans endommager les lignes de cultures (carottes par exemple). Cette technologie de précision permet également de diminuer la part des herbicides chimiques !
En Europe, entre 2010 et 2020, la vente de récepteurs GNSS (boîtiers de géolocalisation) a été multipliée par 10 !
En France, en moyenne une exploitation sur deux est équipée d’un système de géolocalisation. Les Grandes Cultures et le Maraîchage arrivent en tête des utilisations.
Enfin, n’oublions pas la filière animale : près de 5 000 robots et notamment les robots de traite, sont utilisés au quotidien par nos éleveurs (ce qui représente environ 2 stations de traite sur 3).
Plusieurs interrogations freinent actuellement les agriculteurs dans leur prise de décision :
On constate souvent un décalage entre toutes les possibilités apportées par l’agriculture numérique, et l’utilisation réellement faite par les agriculteurs.
Pourquoi ? Si l’on interroge les exploitants sur le terrain, l’on constate qu’ils n’ont pas été formés à ces technologies.
Eh oui ! Un des piliers majeurs dans l’acceptation du numérique en agriculture est le transfert de compétences en numérique ! Techniciens spécialisés, formateurs, experts en agroéquipement, groupes de travail… : autant d’acteurs que de technologies pour répondre concrètement aux besoins des agriculteurs et les accompagner !
Vous l’aurez compris, l’enjeu de demain, c’est se former pour mieux comprendre les liens entre l’agriculture et le numérique… et savoir l’utiliser et en tirer tous les avantages !